- énervement
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• 1413; de énerver1 ♦ Vx Affaiblissement.2 ♦ (1910) État d'une personne énervée. ⇒ agacement, agitation, excitation, impatience, nervosité. « une feinte indifférence sous laquelle je tâchai de déguiser mon énervement » (Proust).⊗ CONTR. 1. Calme.Synonymes :- hâte- nervositéContraires :- calme- flegme- impassibilité- placidité- sérénité- tranquillitéénervementn. m. état d'une personne énervée. Elle s'est mise à sangloter d'énervement.⇒ÉNERVEMENT, subst. masc.A.— Littér. État d'une personne ou d'un groupe de personnes qui manque de vigueur, d'énergie. Le jour où il avait cessé d'être nécessaire que la France fût un soldat, l'excès de la centralisation était devenu pour la nation une cause d'énervement (L. Blanc ds JOURNET-PETIT t. 3 1968).— Au plur. Accès de faiblesse. Ces malaises, ces marasmes qui me dévoraient tout vivant, m'ont laissé plein d'énervements et plus débile qu'un nouveau-né (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p. 305).B.— Usuel. État d'une personne en proie à l'irritabilité, la nervosité, l'excitation. Cette nouvelle répandue (...) dans tout le personnel de l'état-major, accentua l'énervement que je constatais autour de moi (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 345) :• Quand l'insomnie, mal des philosophes, s'accroît de l'énervement dû aux bruits de la ville, quand, place Maubert, tard dans la nuit, les automobiles ronflent, que le roulement des camions me fait maudire ma destinée de citadin, je trouve un apaisement à vivre les métaphores de l'océan.BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, p. 43.Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1413, 25 mai « action d'affaiblir quelque chose » enervement ... de toutes nos finances (Ord. ds GDF. Compl.), exemple isolé; av. 1747 « état de ce qui est abattu » énervement des courages (VAUVEN., Él. de L. XV ds LITTRÉ); 1867 « état d'une personne dont les nerfs sont agacés » (ZOLA, Th. Raquin, p. 189). Dér. du rad. de énerver; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :269. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 9, b) 198; XXe s. : a) 685, b) 616.énervement [enɛʀvəmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1413, « action d'affaiblir (qqch.) »; rare jusqu'au XVIIIe; de énerver.❖1 (Av. 1747). Vx. Diminution d'énergie, de force. ⇒ Affaiblissement, énervation.1 La paix nous reproche l'énervement des courages et la corruption des esprits (…)♦ Un, des énervements : moment, accès de faiblesse.2 (1867). Mod. (⇒ Énerver, II.). État d'une personne incapable de maîtriser ses nerfs. ⇒ Agitation, excitation, surexcitation. || Il était dans un état d'énervement indescriptible. ⇒ Irritabilité, nervosité. || Être mort d'énervement et de fatigue (→ Claquer, cit. 7). || Mots prononcés dans un moment d'énervement. || Pleurer d'énervement. ⇒ Agacement, impatience, irritation. || Maîtriser son énervement (→ Déguiser, cit. 12).2 Ils font d'abord rire, puis ricaner; à la fin, leur comique est pareil à la chatouille interminable de la pensée : on crève d'ennui et d'énervement à ce rire.André Suarès, Trois hommes, « Dostoïevski », p. 253.3 Il avait aussi de ces énervements terribles, douloureux, et extrêmement rares comme en ont les éléphants lorsque, quittant une tranquillité qui leur a coûté des années de surveillance, ils s'abandonnent à la colère pour une bagatelle.Henri Michaux, Plume, Difficultés, p. 109.♦ Un, des énervements : occasion, cause d'énervement; moment où l'on est énervé. || Un énervement passager.❖CONTR. Calme, impassibilité, placidité, sérénité.
Encyclopédie Universelle. 2012.